12/09/2007
28) Aïnigma γ, diptyque
Aïnigma γ, le diptyque et deux détails
Aïnigma γ, diptyque, © Eric Itschert
Concernant Aïnigma γ, peint en 1995, je voulais en même temps aborder le thème des piscines et en même temps garder une part d'insolite. J'ai essayé de donner un aspect "cuivré" à mon personnage de gauche, comme si j'avais rendu une statue de cuivre vivante (1). Ici c’est un homme en bronze et non une femme en ivoire comme dans le mythe de Pygmalion et Galatée (2).

(1) La métamorphose de la statue en homme vivant se fait avec l'aide bienveillante des ntr, évoqués par les drapeaux. (Concernant les ntr, voir texte n° 17 en archives). Dans le langage symbolique des Alchimistes, tout ce qui est infiniment petit contient l'infiniment grand et vice-versa. Et tout acte aussi petit soit-il peut avoir des conséquences infinies dans l'univers. Ne dit on pas de nos jours qu'un battement d'ailes d'un papillon ici peut provoquer une tempête à l'autre bout de l'univers? L’homme a un pied posé sur une sphère. On peut lire la sphère de manière littérale comme une boule de cristal. Mais on peut aussi la lire, dans un sens second, comme une évocation de l'univers... L’homme est grand par rapport à la sphère, et pose le pied dessus comme s’il pouvait l’écraser. Pourtant sa vraie dimension est très relative : une sorte de Golem crée par l’homme créé par l’Ineffable. C’est un paradoxe que j’ai voulu évoquer. Quant à nos actes...il serait temps que l'homme se responsabilise un peu plus sur cette terre, car je parle d'un battement d'ailes de papillon, alors qu'en est-il de déforestations sauvages de forêts entières avec ses myriades de papillons différents? Ce sont des univers entiers qui disparaissent ! Quittons un instant le niveau symbolique pour remarquer que nous anéantissons à jamais des milliers de possibles pour trouver de nouveaux médicaments à partir d’espèces jusqu’ici inconnues.

12:30 Écrit par Eric dans Piscines: peintures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pygmalion, alchimiste, papillon, univers, galatée, paul delvaux | |